On peut la voir actuellement sur les écrans dans Stalingrad Lovers de Fleur Albert.
Bande-annonce
Dominique Widemann – L’HUMANITÉ
Fleur Albert a passé cinq ans entre la Goutte d’Or et Stalingrad, avec les usagers de crack parisiens. Elle en a tiré une fiction qui rappelle la démarche de la pionnière du cinéma underground des années 1960, Shirley Clarke, qui, dans The Connection, mêlait les codes de la fiction à la crudité documentaire. D’où cet effet de réel immédiat, sans fard, et un regard rare.
Xavier Leherpeur – STUDIO CINÉ LIVE
Fleur Albert (« Clarisse est partie », « Ecchymoses ») plonge dans les milieux interlopes avec beaucoup d’humanité. Entre documentaire, polar et spectacle théâtral, son film rend un hommage singulier (…) à ces damnés de la terre qui vivent quasi clandestinement entre la Porte de la Chapelle et le métro Stalingrad, et réussit à leur rendre dignité et combativité.
Marie-Elisabeth Rouchy – LE NOUVEL OBS
Fleur Albert ne porte aucun jugement sur leur condition et n’entre pas dans l’analyse des circonstances qui les ont conduit vers cette précarité : elle se contente de les filmer avec attention, leur donnant une visibilité et la noblesse de personnages de cinéma.
Serge Kaganski – LES INROCKUPTIBLES
Immersion poétique dans les bas-fonds d’une humanité de ghetto, où drogués, prostituées, travestis, junkies et trafiquants, déclassés de toute sorte, composent une communauté délabrée, qui ne se raconte pas d’histoires. Il en résulte une certaine dignité, de la grâce parfois, dans les attitudes, les postures, les dialogues. Pour décrire cet univers assez sombre, la mise en scène se fait lyrique sans reculer pour autant devant le sordide de certaines situations.
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la ville est ici filmée comme elle pouvait l’être autrefois dans le cinéma américain des années 1970 : comme s’il s’agissait de montrer, sinon l’envers du décor, un ensemble de lieux qui ordinairement – et peut-être à notre grand soulagement – échappent à notre regard. Stalingrad Lovers ne serait-il que cela, ce serait déjà beaucoup et démontrerait besoin s’en faisait sentir, que l’ACID, à Cannes, présente bien des films bien différents des autres.
LES FICHES DU CINÉMA Roland Hélié
« Ce n’est pas une autre vie qui nous est montrée, mais bien notre vie à tous. Au cinéma, on ne regarde pas la vie, disait Jean Epstein, on la pénètre. Et c’est vrai. Tout au long du film, les plans rapprochés nous emportent doucement dans l’intimité des personnages, et l’on se sent finalement plus proches d’eux qu’on ne l’aurait sans doute cru.
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